Le sol du jardin est l’élément le plus important et le plus difficile à contrôler. Il est nécessaire de l’observer pour déterminer son type et ainsi pouvoir l’amender, si besoin est ! Le plus du jardinier est d'avoir à portée de main des matériaux naturels pour l'amendement.
Bien connaître sa terre avant de l’amender
Généralement, une simple observation de la terre permet de déterminer à quel type de sol on a affaire. Pour plus d’informations et de conseils sur l’étude de la terre, reportez-vous à notre article complet sur les types de sol, à retrouver sur le blog Oleo-Mac ! Amender sa terre consiste à essayer de la corriger physiquement avec un apport – ou amendement -, suivant sa qualité et sa composition. Un amendement est un matériau apporté à la terre dans le but d’améliorer sa fertilité en jouant sur le pH ou sur l’apport en éléments nutritifs. On compte 4 grands types de terre :- Calcaire : c’est une terre alcaline qui retient mal l’eau
- Argileuse : elle est plutôt acide et retient bien les éléments fertilisants du sol
- Sableuse : cette terre est perméable à l’eau et se réchauffe vite
- Humifère : elle est acide et très riche en matières organiques nécessaire à la croissance des plantes
Terre argileuse (+ de 30% d'argile)
Terre humifère (+ de 10% d'humus)
Terre calcaire (10 à 20 % de carbonate de chaux)
Terre sableuse (+ de 70% de silice)
Des matériaux naturels et gratuits à portée de main
Allons faire un tour dans le jardin pour récolter tous les matériaux naturels et gratuits, parfait pour améliorer le sol :- Compost : c’est le plus connu et le plus utilisé des amendements ! Il s’agit en vérité d’un mélange de matériaux naturels provenant du jardin. Il sert à améliorer la vie microbienne du sol et apporte des éléments minéraux
- Fumier : si vous n’élevez pas vous-même d’animaux, demandez autour de vous, les éleveurs sont, en général, content de s’en débarrasser, tant ils en ont ! Le fumier est riche en azote et en carbone
- Feuilles mortes : voici un apport de matières organiques – plus ou moins riche en carbone suivant les arbres - que nous avons tous dans le jardin. Ajoutez-les à votre compost en automne ou encore, utilisez-les pour monter une culture sur butte ou pour un paillage
- Tontes ou mulch : cet engrais vert doit être utilisé avec parcimonie, en petite quantité car il se décompose lentement, que ce soit étalé en couverture de sol ou intégré au compost – en même temps qu’un matériau carboné
- Foin et paille en décomposition : le foin est riche en azote et la paille riche en carbone, ils sont d’autant effectifs pour la qualité du sol que leur décomposition est entamée
- BRF – Bois Raméal Fragmenté : le BRF est composé du broyat de branches, riche en carbone mais aussi en azote si les branches sont vertes, pour aider à constituer un humus riche et sable
- Déchets de cuisine : toutes vos épluchures de légumes, vos coquilles d’œufs, le marc de café vont alimenter le compost d’éléments azotés ; ici encore, vous pouvez les épandre directement au pied de vos cultures – couvrez-les de paille pour cacher l’effet clairement inesthétique de ces déchets
- Feuilles d’ortie : riches en azote nécessaire au bon développement des cultures, on l’emploie souvent sous forme de purin, mais on peut aussi bien intégrer les feuilles au compost ou les utiliser pour compléter un paillage
- Feuilles de consoude : riches en potasse, on les utilise en couverture de sol – bien qu’elles se décomposent très vite – puis les feuilles vont enrichir le sol de potasse
- Engrais verts : leur action sur la qualité et la structure de la terre dépend de l’engrais vert utilisé – ils permettent de faire varier la structure du sol mais procurent aussi une quantité d’engrais non négligeable