Parce qu’un jardin plein de biodiversité est comme un monde rempli de différences, les auxiliaires du jardin, ces petits assistants qui nous facilitent la tâche sont à accueillir les bras ouverts. Découvrez qui ils sont et comment les installer confortablement et durablement dans votre jardin. Il existe de nombreux auxiliaires et, plus important, chacun d’entre eux a son propre rôle dans votre jardin. Qu’ils habitent dans le sol, à la surface ou dans les airs, tous participent à l’équilibre naturel de votre jardin. On distingue trois catégories d’alliés : les décomposeurs, les prédateurs et les pollinisateurs.
Les prédateurs
Aussi appelés régulateurs, ils se nourrissent des nuisibles du jardin.- La chrysope : particulièrement connu sous sa forme adulte, la chrysope est un insecte délicat à la robe verte en été qui vire au brun à l’automne lorsqu’elle cherche à se réfugier au chaud pour l’hiver. Elle est aussi surnommée « le lion des pucerons ».
- Le carabe : les carabes sont des coléoptères prédateurs de nombreux ravageurs au verger et au potager. Avec en tête le carabe doré et le carabe des bois, on compte plus de 50 espèces différentes en France. Un réel atout pour le jardinier puisque les carabes se nourrissent de limaces et d’escargots ainsi que des larves et adultes d’insectes comme les taupins, les cicadelles, les chenilles ou encore les pucerons ! Chaque nuit, ils peuvent consommer l’équivalent de leur poids en insectes.
- La coccinelle : c’est l’un des auxiliaires les plus apprécié au jardin ! Il existe plus de 3000 espèces de coccinelle dont 90 en France. Elle dévore les pucerons, c’est bien connu, mais saviez-vous qu’elle se régale aussi de cochenilles, d’acariens, de chenilles et de cicadelles ? À raison d’une centaine d’insectes par jour, la coccinelle est une prédatrice championne dont les larves sont très voraces : elles « finiront » de dévorer la colonie de pucerons avant de se déplacer. Selon les espèces et régions, vous verrez deux à quatre générations se développer sur une année.
Les clés d’un accueil réussi : une parcelle d’ortie leur offrira le gîte et le couvert ainsi que des plantes pérennes et des débris de plantes pour leur abri.
- La grande sauterelle : on en trouve beaucoup en France, c’est une chance ! Elle est active de jour comme de nuit et se nourrit de petits insectes : mouches, chenilles et même larves de doryphores !
- Le perce-oreille : on l’appelle aussi forficule. Le perce-oreille est commun dans les jardins avec une vingtaine d’espèces différentes en France. Cet auxiliaire précieux permet de réguler naturellement les populations d’insectes nuisibles comme les pucerons, les psylles ; attention cependant, il raffole des fruits bien mûrs (pêche, abricot et prune).
- Les araignées : (qui ne sont pas des insectes !) les araignées sont de redoutables prédateurs pour de nombreux ravageurs, au sol et aussi dans les airs : les pucerons ailés, les noctuelles et es piérides, les mouches en tous genres. La seule araignée dont il faut se méfier est bien l’araignée rouge, qui n’est pas une araignée mais un acarien, qui s’installe sous les feuilles et est quasiment invisible à l’œil nu. Heureusement, elles n’aiment pas l’eau, alors vaporiser, pulvériser, mouillez vos plantes jusqu’à ce qu’elles disparaissent.
Vous trouverez quelques beaux exemples de réalisations d’hôtels pour les insectes sur la page Facebook d'Aménagement au jardin et notre propre hôtel à insectes Oleo-Mac. Il y a d’autres animaux auxiliaires du jardin dont nous n’avons pas parlé dans cet article. Il est bien sûr impossible d’être exhaustif tout simplement parce que les auxiliaires sont trop nombreux ou bien inconnus ! À suivre, la suite de cet article sur les insectes pollinisateurs et les insectes recycleurs, des auxiliaires indispensables au jardin.