Dans nos jardins se baladent de nombreux animaux, insectes, mammifères, batraciens et oiseaux entre autres. Il est souvent difficile de s’apercevoir de leur présence, sauf dans le cas des ravageurs, qui font des dégâts visibles. C’est le cas du campagnol, un petit rongeur à éviter.
Campagnol : qui es-tu ?
Le campagnol est un rongeur herbivore qui fait de nombreux ravages dans le jardin, particulièrement au potager et au verger. Il se déplace sous terre, en creusant des galeries peu profondes. Il a donc accès à toutes les racines ! Le campagnol est un grand amateur de légumes : carottes, navets, céleri, poireaux, pommes de terre, bettes. Il s’en prend aussi aux racines des arbres fruitiers, aux graminées, La dénomination « campagnol » englobe plusieurs espèces de campagnols. Quatre d’entre elles sont sur le radar des jardiniers. Il s’agit du campagnol :- terrestre – arvicola terrestris : comparable à une taupe, il mesure environ 12 à 20 cm (sans la queue) et mange l’équivalent de son poids chaque jour. On l’appelle aussi le rat taupier.
- provençal – pitymus duodecimcostatus : particulièrement ravageur dans les vergers du Sud de la France.
- des champs – microtus arvalis : c'est le campagnol ordinaire.
- agreste – microtus agrestis : il est actif de jour comme de nuit et n'hiberne pas.
À noter : le campagnol terrestre est très proche de la taupe par sa taille et sa façon de se déplacer. La différence entre les deux est que l’entrée du tunnel d’une taupe est verticale et celui d’un campagnol est oblique. Les campagnols apprécient surtout les prairies et les friches herbacées des massifs montagneux (Jura, Massif Central, les Alpes et les Pyrénnées), ainsi que les jardins potagers et les vergers.
Les moyens de lutte contre le campagnol
Rien ne vaut la prévention ! Lorsque l’on constate l’invasion des campagnols, il est déjà trop tard. De plus, ces rongeurs se reproduisent rapidement ce qui rend difficile leur élimination : le campagnol peut avoir 4 à 6 portées par an, chaque portée compte entre 2 et 8 petits et l’âge de reproduction est estimé à 2 mois. Si vous habitez dans une zone à risque, il faut mettre en place des mesures préventives.
Favoriser l’installation des prédateurs naturels des campagnols : hérissons, rapaces, fouine et belette, les pies et les corbeaux, les renards et enfin et surtout, votre chat.
Planter une haie, installer des tas de pierre et de bois, mettre en place des nichoirs à rapace : ce sont des éléments qui permettent aux prédateurs naturels du campagnol de s’approcher de leur proie sans être vu.
Éviter le paillage, spécialement au pied des arbres fruitiers en hiver : le paillis gène la vision des rapaces, donne un abri chaud et confortable aux campagnols et les aide à circuler en surface aisément.
Détruire les galeries : dès qu’une galerie est repérée, il faut l’écrouler afin de gêner au maximum les déplacements souterrains des campagnols.
Créer des barrières répulsives naturelles : avec une pulvérisation de purin de sureau (à renouveler régulièrement) ou en plantant des euphorbes ou de la rue par exemple.
Le principal moyen de lutte efficace (et le plus radical) est de piéger les campagnols. Il existe différents modèles, disponibles à la vente dans les jardineries et les magasins spécialisés. Les plus utilisés sont les pièges à pinces et les pièges à guillotine. Le piège pyrotechnique est recommandé pour faire fuir les campagnols. L’inconvénient des pièges, c’est qu’il faut les relever plusieurs fois dans la journée pour qu’ils soient réellement efficaces.
La lutte contre les campagnols est longue et difficile mais il faut se souvenir que la prolifération de ces ravageurs est cyclique : la population augmente puis diminue. À vous de mettre en place les bonnes pratiques en temps et en heure !