Comment réussir son bouturage ?

Comment réussir son bouturage ?

Le bouturage est une méthode de multiplication des plantes par clonage naturel ou artificiel : il consiste à donner naissance à une nouvelle plante à partir d’un morceau de plante, comme un rameau, une feuille, une racine ou encore une tige. C’est la méthode de reproduction la plus simple et la plus abordable à réaliser.

Certaines espèces sont plus faciles que d’autres à bouturer, idéales pour se faire la main : le saule, l’olivier, les cactacées (les cactus !), les figuiers, groseilliers et la vigne sont aussi très faciles à bouturer et enfin le ficus et l’hysope.

Périodes pour un bouturage réussi

Exemples de plantes à bouturer

Le bouturage pas à pas

Parlons peu, parlons bien : laissons place à la technique du bouturage, décryptée pas à pas.

 

Types de bouture

  • Automne : boutures à bois sec
  • Printemps-été : boutures molles et bois vert
  • Toutes les saisons : boutures à l’étouffé

Choisir et prélever sa bouture

Le choix de la bouture est probablement l’étape la plus importante du processus.
  • Elle doit être saine, c'est-à-dire ne présenter aucune maladie, aucune blessure, aucun insecte.
  • Elle doit comporter au moins 3 yeux. Un œil est une ramification de la tige.
  • Elle doit être réalisée avant la floraison et doit déjà posséder quelques feuilles
Coupez une pousse de 10-15 cm, en biseau, sous un œil : c’est de là que se formeront les nouvelles racines. Ne conservez que les feuilles à l’extrémité de la bouture pour éviter la déshydratation de la bouture et retirez le bourgeon terminal, afin de favoriser le développement futur des racines.
Boutures de roses
Les deux techniques de bouturage des roses: en terre et à l'eau

Repiquer sa bouture

Pour se développer de manière optimale, placez votre bouture dans un environnement lumineux (mais pas en plein soleil), humide et chaud, et à l’abri du vent.

Bouturage à l’eau : placez la bouture dans un pot opaque rempli d’eau que vous changerez régulièrement. Astuce : déposez un petit morceau de charbon de bois dans assainir l’eau et éviter la moisissure des nouvelles racines Une fois que les racines ont pris, plantez votre bouture en pleine terre.

Bouturage en terre : munissez-vous de pots (en terre idéalement, pour aider la bouture à se réchauffer). Placez-y un mélange de terreau et de sable (ou de terreau spécial bouturage que vous trouverez en jardinerie) et enfouissez la bouture dans un trou de 5 cm de profondeur et tassez bien la terre.

Dans tous les cas, arrosez généreusement et régulièrement vos boutures.

Vous pouvez aussi utiliser une hormone de bouturage afin de stimuler l’enracinement de certaines espèces à bois dur difficile à bouturer : magnolia, camélia… en l’ajoutant à la base de votre pousse dont vous aurez préalablement enlevé un centimètre d’écorce. La couche de poudre doit être régulière et fine ; secouez légèrement pour retirer l’excédent et repiquez votre bouture.

Glossaire du jardinier

  • Hormones de bouturage : c’est un produit de synthèse qui est utilisé pour stimuler l’émission des racines. L’enracinement démarre mieux : ce qui améliore le taux de reprise des boutures. Lorsque les espèces se multiplient sans difficulté, il est inutile d’avoir recours à des hormones artificielles. En revanche, lorsque le bouturage est jugé difficile, les hormones de synthèse deviennent très intéressantes. Cette substance, longtemps commercialisée en poudre, est désormais disponible en gel, plus facile à appliquer. Après avoir mouillé la base de la bouture, trempez la partie qui sera enterrée dans le gel ou dans la poudre. Secouez pour éliminer le surplus de poudre et ne laisser qu’une fine pellicule blanche. Car en cas de surdosage, les plants deviennent sensibles à certaines maladies, voire dépérissent.
  • À l’étouffée : la technique consiste à créer un milieu confiné et saturé d’eau pour favoriser l’enracinement des boutures. On peut utiliser une mini serre, recouvrir le pot d’une cloche ou enfermer le contenant dans un sac en plastique transparent. L’humidité de l’air ambiant limite le phénomène d’évaporation-transpiration et, concrètement, évite à la bouture de se dessécher. Car tant que les racines ne sont pas bien développées, la reprise dépend essentiellement de la photosynthèse produite par les quelques feuilles laissées sur la tige.