Si décembre est un mois un peu moins intense dans le jardin, certains végétaux sont bien présents et méritent de l’attention ! C’est le cas du chimonanthus praecox - le chimonanthe, qui débute sa longue floraison hivernale et parsème le jardin de touches de couleur jaune et de son parfum envoutant. Découvrez notre nouvelle fiche du carnet du jardinier !
Le chimonanthe, pour un jardin coloré et parfumé en hiver
Le chimonanthe est un arbuste originaire des régions montagneuses de Chine : Séchuan, Hubei et Zhejiang entre autres. Il est très répandu dans ces provinces chinoises, à tel point que l’on ne sait pas exactement de quelle région il est endémique. Son nom latin – chimonanthus - est la contraction de deux mots grecs : cheimôn – l’hiver – et anthos – fleur. Un nom reflétant sa floraison hivernale !
La première mention de ce végétal en Europe est faite en Angleterre en 1776.
Le chimonanthe est un arbuste rustique pouvant supporter des températures jusqu’à -25° C. Il atteint les 4 mètre de hauteur et ses fleurs jaunes dégagent un parfum intense qui ressemble fortement à celui de la jonquille, de la jacinthe ou encore du jasmin. En hiver, les rameaux nus se couvrent de petites clochettes jaunes ou blanches dont la base est plus foncée (du rose au rouge). Les étamines rouges des fleurs complètent le tableau coloré. Son port étalé et tapissant et sa croissance lente (15 à 20 cm) en font un bon arbuste isolé ou à intégrer dans un massif. Cependant, il n’est pas judicieux de l’utiliser dans une haie.
Dans le courant du mois de novembre, vous pouvez prélever des rameaux comportant des bourgeons : placez-les dans un vase au chaud dans la maison et vous profiterez d’une floraison précoce et d’un parfum d’intérieur extraordinaire en cette saison.
Conseils de culture
Le chimonanthe est un arbuste à feuilles caduques dont les branches se ramifient en un buisson étalé. Son entretien est très facile puisqu’il n’a besoin de rien en particulier. Il préfère cependant le climat océanique car il n’apprécie pas le gel tardif.
Installez votre arbuste dans un endroit bien ensoleillé, dans un sol drainé et bien abrité du vent. De nombreuses plantes peuvent être associées au chimonanthe : sur une palissade, optez pour une clématite - dans un massif, associez-lui un arbuste à feuillage sombre – isolé, choisissez une plante grimpante comme le pois de senteur ou une cobée.
La taille n’est pas obligatoire. Si vous souhaitez la pratiquer, optez pour une taille modérée, juste après la floraison, à la sortie de l’hiver. En pot, il faudra pratiquer une taille de formation tous les ans, mais notez que cela nuit à sa floraison.
À noter : en France, on trouve essentiellement la variété Chimonanthus praecox, l’espèce type.
Avertissement de toxicité
Le chimonanthe est un arbuste toxique ! Ces fruits ressemblent à de petites poires et contiennent des graines. C’est là qu’il faut se méfier car ce sont les fruits du chimonanthe qui sont toxiques. Ils contiennent un alcaloïde qui peut provoquer des convulsions en cas d’ingestion.
Traditionnellement, les racines, les feuilles et les graines de Chimonanthus praecox sont utilisés en médecine chinoise, tandis que les feuilles de la variété Chimonanthus nitens sont utilisées comme thé dans les provinces du Jiangxi et du Zhejiang.
Maladies et ravageurs connus
Peut-être parce que le chimonanthe n’est pas originaire des nos contrées, on ne lui connaît pas vraiment de ravageurs ou de prédateurs. Ce qui en fait une nouvelle bonne raison de l’installer au jardin ! Consultez la fiche ci-dessous pour bien cultiver votre chimonanthe !