Le melon, fruit emblématique de l’été, rafraîchissant et juteux, vous en rêvez dans votre potager ? Prenez garde car le melon est une plante exigeante. Retrouvez nos conseils dans la fiche melons du carnet du jardinier.
Histoire incertaine du melon
Melon, concombre ou pastèque ? L’histoire du melon est difficile à remonter, les mentions faites dans les textes anciens n’étant pas assez précises pour déterminer de quel fruit les auteurs parlent. Ainsi on remarque que souvent la confusion est faite entre le concombre, la pastèque et le melon !
Autre fait incertain dans l’histoire du melon : son origine. Le melon viendrait soit d’Afrique soit d’Asie.
Enfin, la famille melon est très vaste avec quelques 600 variétés. Il existe 3 groupes de melons :
- “les sucrés“ qui correspondent aux melons fruits : Cantaloup Charentais, Canari, Galia, Vert Olive
- “les non sucrés“ ce sont les melons légumes : melon tibish, melon serpent
- “les parfums“ sont des melons utilisés dans la parfumerie de la Turquie à l’Afghanistan
Le melon le plus cultivé en France est le Charentais de Cavaillon, une variété à l’histoire étonnante. Il semble qu’un agriculteur de Cavaillon, durant son service militaire dans les Charentes, ait récupéré des graines d’une variété locale. Il les a rapportées à Cavaillon et plantées. Il s’avère que le melon s’est bien adapté et est ainsi devenu le melon charentais de Cavaillon.
À noter : cette fiche du carnet du jardinier ne concerne que les melons sucrés.
Conseils de culture
Les variétés de melons que vous trouverez en France peuvent être semées même dans les régions du Nord. Choisissez l’endroit le plus ensoleillé de votre potager pour installer les melons. Il faut aussi les abriter du vent, dans un sol riche en humus et bien drainé. Le melon est un fruit qui demande de la chaleur, de la lumière, des nutriments et de l’eau, le tout en grande quantité.
La plantation : où, comment, quand ?
Dès fin février, vous pouvez réaliser vos semis bien à l’abri et au chaud (serre de jardin chauffée, véranda). Gardez les plants sous abri jusqu’en mai, même dans le sud.
Il faut savoir que le melon est une plante fragile qui supporte mal d’être déplacé.Autant que possible, privilégiez un semis en pleine terre que vous réalisez à partir d’avril. Ainsi les plants n’ont pas besoin d’être déplacés.
Le melon est une plante rampante, il lui faut de l’espace : semez en poquet tous les mètres. Le semis en poquet consiste à placer 3 graines dans un petit trou et de ne conserver que le plant le plus fort après la levée.
Pour les plants achetés en godet, vous pouvez planter en mai après les dernières gelées. Enfin, le melon n’appréciant pas les températures froides, paillez chaque plant dès la plantation. Le paillage permet en outre de conserver l’humidité et la fraîcheur de la terre.
La multiplication des plants de melon
Le melon se multiplie par semis, soit à l’abri, soit en pleine terre. Installez les graines dans des godets, la pointe dirigée vers le bas ou bien semez en poquet directement en terre. La chaleur et la lumière sont les deux éléments primordiaux pour une bonne levée des graines.
Le repiquage des semis à l’abri se fait en mai, après les gelées. Pensez à installer les fruits sur des tuiles ou de la terre cuite : ces matériaux conservent la chaleur du soleil et la resituent la nuit. De plus, ils sont à l’abri d’un excès d’humidité et donc mieux protégés contre les maladies cryptogamiques comme l’oïdium.
L’entretien et la taille des melons
La taille des plants de melon est importante pour favoriser la croissance des fruits. Moins qu’une taille, il s’agit d’un pincement : il s’agit de couper une tige en la pinçant entre son pouce et son index. Le pincement du melon s’effectue en plusieurs étapes et sert à favoriser la croissance des fleurs femelles, donc des fruits.
Lorsque les plants ont 4 feuilles, pincez la tige au-dessus des 2 premières feuilles. Recommencez l’opération quelques semaines plus tard au dessus de la 3e feuille, lorsque les nouvelles tiges auront 4 feuilles. C’est tout pour les opérations de pincement. Vous pouvez aussi éliminer les plus petits melons pour aider la croissance des plus gros. Coupez les fruits au-dessus de la 2e feuille après le fruit et conservez un maximum de 6 fruit par pied.
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Maladies et ravageurs connus
Le melon a besoin de beaucoup d’eau donc il risque d’être infecté par l’oïdium. Mettez en place un bon paillage pour chaque pied de melon et évitez d’arroser le feuillage.
Les fruits peuvent êtres attaqués par l’anthracnose qui fait pourrir les melons. On la remarque avec l’apparition de tâches noires sur les fruits. Pulvérisez de la bouillie bordelaise sur les plants en prévention. Si la maladie est déclarée, retirez les plants infectés. Ceci est particulièrement valable pour la culture sous serre ou châssis.
Du côté des prédateurs, on retrouve les gourmands : pucerons et limaces. Le savon noir s’avère efficace pour les faire fuir.
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