Jardiner à faible coût c’est possible ! La facture d’aménagement de votre jardin ou du potager peut être réduite grâce à quelques de bons plans, des idées originales et un peu d’huile de coude.
Achetez malin
Il est très tentant d’acheter de jeunes plants qu’il faudra simplement replanter, mais il est possible de réaliser ses semis, dont les sachets de graines vous permettront d’effectuer plusieurs plants. Ce système vous permet de planter plus que nécessaire et de combler les éventuelles pertes en cours de route. La récolte de plants supplémentaires, vous permettra d’en offrir et d’en échanger avec d’autres variétés que votre voisinage aura peut-être semées. Une autre possibilité s’offre également à vous : acheter à deux, avec votre voisin, avec vos amis ! Décidez ensemble des plantes que vous convoitez : dès la seconde année, vous pourrez les multiplier. Ce système demande toutefois un peu de patience.
Troquez
Il existe, comme pour les meubles et l’habillement, un système de troc de plantes ou vide-grenier. Sur ces marchés, vous pourrez soit acheter des plants, des semis, des graines ou encore mieux : les troquer. Renseignez-vous en amont des dates de ces manifestations afin de vous constituer votre propre monnaie d’échange. Profitez-en aussi pour échanger des astuces de jardinage et obtenir des variétés de plantes plus rares ou délicates à semer.
Récupérez
- Les graines : à la fin de la saison, laissez monter vos plantes en graines et récupérez ces dernières pour faire des semis l’année d’après.
- L’eau : récupérez l’eau de pluie pour arroser votre jardin. L’achat d’un récupérateur d’eau est un investissement sur le long terme ; sinon vous avez la possibilité de placer des seaux sous chaque gouttière. Attention toutefois à la prolifération de moustiques du fait de cette eau stagnante.
- Les pots : semez des graines ne nécessite pas l’achat de pots en jardinerie. Récupérer toute sorte de conteneur du type : pots de yaourts, fonds de bouteilles en plastique, boîtes d'oeufs en carton, caisses en polyester récupérées chez le poissonnier. Nettoyez-les minutieusement et effectuez des petits trous pour permettre l’évacuation de l’eau.
- Les tuteurs : lors de vos promenades en forêts, soyez attentif et récupérez toutes sortes de fines branches qui une fois taillées se transformeront en tuteur peu coûteux.
- Les étiquettes : pour identifier facilement vos semis et pour vous y retrouver au potager, fabriquez des étiquettes pour vos cultures.
Paillez
Le paillage consiste à recouvrir le sol de matériaux d’origine organique : feuilles mortes, broyat de branches, paille, résidus de tonte… Cette méthode maintient la fraicheur au sol lors des pluies et des arrosages et freine la pousse des mauvaises herbes. De plus, les tontes de gazon et le paillage pourront être incorporés au sol pour l’amender à l’hiver. Tout au long de l’année :- Au printemps : retirez le paillage, le sol se réchauffe et cela évite la prolifération des parasites.
- En été : lors des grosses chaleurs, épandre l’herbe finement coupée (le mulch) sur le sol humide. Pensez à le ratisser en période de sécheresse prolongée, afin de laisser la pluie pénétrer le sol.
- En automne : couvrez le sol après l’avoir rendu plus meuble. Il aura, au printemps, une excellente texture et une fertilité élevée. Le paillis d’automne a aussi l’avantage de protéger les plantes et les arbres du froid.
Recyclez les déchets de la maison et du jardin
Alimenter son jardin en minéraux peut s’avérer écologique et économique ! Tous les déchets verts ou presque peuvent être mis dans un composteur. En fonction de l’avancement de la décomposition de votre compost vous pouvez soit vous en servir comme paillage (si le compost est jeune) soit en engrais (si le compost est en état final de décomposition). Vous diminuez de cette manière la quantité de vos ordures ménagères et vous économisez l’achat d’engrais.
Luttez contre les prédateurs
L’attaque des plantes par des prédateurs de toutes espèces ou de maladie peut s’avérer fatale pour votre jardin. Il est souvent rassurant d’acheter tout type de pesticide pour éloigner les ravageurs, mais cette méthode peut revenir assez vite très cher et néfaste pour l’environnement. Plusieurs astuces existent :- Association de plantes : cette technique consiste à planter côte à côte des plantes qui chacune éloigne le prédateur de l’autre. Pour ce faire, il est nécessaire d’étudier en amont la disposition de vos plantations et de se renseigner sur les combinaisons bénéfiques. A l’inverse, la plantation de certaines fleurs autour du potager favorise la venue d’insectes comme les abeilles permettant la floraison de vos plants.
- Pesticides à base de plantes : La préparation la plus connue est le purin d’orties, mais il en existe bien d’autres qui sont facilement réalisables en fonction de votre région.
La tanaisie commune encore appelée barbotine, est une plante herbacée vivace de la famille des Asteraceae, très commune en Europe. Elle a des propriétés insectifuges, efficaces contre les fourmis, les mites, les puces, les punaises. On l’emploie en préparant des sachets de feuilles et d’inflorescences séchées.
Recette : Faire tremper pendant 24 heures 300 à 400 g de plantes fraîches dans 10 litres d’eau. Faire bouillir pendant 15 mn.
Le purin d’orties, dont l’appellation correcte est «extrait fermenté d’orties», est principalement utilisé comme fertilisant (riche en azote mais faible en potasse) en arrosage, comme éliciteur en pulvérisation directe sur les feuilles et, dans une moindre mesure, insecticide par effet répulsif (très efficace contre les pucerons).
Recette : Macérer dans 10 litres d’eau (eau de pluie de préférence) 1,5 kg de feuilles d’orties hachées (choisir des pousses jeunes et non montées en graines). Au bout d’une quinzaine de jours, filtrer la macération.
Selon l’utilisation souhaitée :
- Diluer avec de l’eau de pluie 2 litres de purin pour 10 litres d’eau (en pulvérisation sur le sol contre les maladies cryptogamiques, champignons, algues, lichens comme le mildiou). Avec ce dosage, vous pouvez également utiliser la préparation en activateur de croissance grâce à la richesse en sels minéraux.
- Diluer 1 litre de purin pour 10 litres d’eau (en insecticide, principalement contre les pucerons, en pulvérisation fine sur les feuilles).
Attention, comme tous les produits de traitement, fussent-ils naturels, un surdosage de purin d’ortie peut s’avérer nocif.
Il n’est pas facile de trouver quelle plante repousse tel ravageur, alors pour vous aider, Oleo-Mac vous a préparé une liste des fruits et légumes luttant contre les ravageurs à télécharger !!