Employé depuis des siècles, en Norvège par exemple, le toit végétal est une option écologique aux toitures traditionnelles de nos maisons. De plus en plus largement répandue en Scandinavie, en Europe, dans l’Ouest canadien et au Japon, cette toiture permet de tempérer une habitation en climatisant l’été et en isolant l’hiver. Le plus du jardinier : sa capacité à recevoir des plantes !
Les différents types de toitures végétalisées
On distingue trois types de toit végétal : extensif, semi-extensif et intensif. Le premier type peut être réalisé par les particuliers, mais il est conseillé de passer par un professionnel pour les deux autres types de toits.
Le toit végétal extensif
Ce toit est adapté aux grandes surfaces car on utilise une couche de substrat de moins de 10 cm. Son entretien est faible car on installe des mousses, des sébums, des graminées et des plantes grasses. À savoir : il n’est pas possible de marcher sur ce toit ni d’y cultiver quoi que ce soit.
Le toit végétal semi-intensif
Avec une couche de substrat comprise entre 10 et 30 cm, ce toit est un excellent compromis entre la légèreté du toit végétal extensif et la grande variété de plantes cultivées sur un toit végétal intensif.
Le toit végétal intensif
Autrement appelé le jardin suspendu ou toit terrasse, ce type de toit végétal est particulièrement adapté aux petites et moyennes surfaces. L’épaisseur du substrat est comprise entre 30 et 50 cm pour une charge entre 120 et 350 kg/m2. Le poids du toit requiert une structure adaptée. Cette toiture permet d’installer des arbustes et des plantes dont les racines sont profondes. On peut semer quasiment ce qu’on veut !
Les avantages du toit végétal
- Le toit végétal est un excellent isolant thermique
- C’est aussi un isolant phonique qui atténue les bruits d’environ 50 db
- Les plantes du toit permettent à la toiture de mieux résister au feu et de prolonger sa durée de vie
- Un toit sur lequel poussent des plantes est esthétique
- Le toit végétal est une structure respectueuse de l’environnement
Comment réaliser un toit végétal ?
La législation française et les règles professionnelles
Pour commencer, avant de réaliser un toit végétal en France, il faut respecter certaines règles comme d’obtenir un avis technique par le CSTB pour les toits végétaux extensifs et entreprendre la construction de la toiture en suivant les normes DTU de la série 43 :- 43.1 : travaux d’étanchéité des toitures-terrasse avec éléments porteurs de maçonnerie
- 43.3 : étanchéité de toiture avec élément porteur en tôles d’acier nervurées
- 43.4 : étanchéité de toiture avec élément porteur en bois
- 43.5 : pour ce qui concerne les travaux de réfection
Vous trouverez plus d'information sur la législation des toitures végétales sur le site d'Actu-Environnement.
Les différentes couches du toit végétal
Comme de bonnes lasagnes, un toit végétal doit présenter les bonnes couches dans le bon ordre :- La structure porteuse : le support de la toiture
- Le pare-vapeur : empêche la vapeur d’eau de s’insinuer dans la toiture
- L’isolant thermique : isole le toit de la couche végétale
- La membrane d’étanchéité : sépare le substrat et les racines des plantes du toit
- La couche drainante : évite le pourrissement des racines en drainant l’eau
- La couche filtrante : retient la terre et les plantes
- Le substrat : de la mousse, de la terre, de la sphaigne, du compost, du terreau etc…
- La couche végétale : les plantes que vous avez choisi d’installer sur votre toit
