L’oïdium est le nom donné à certains champignons faisant partie d’une famille très nombreuse : les maladies cryptogamiques. Il existe de nombreuses formes différentes de cette maladie qui peut affecter des plantes tout aussi différentes. Focus sur l’une des plaies du jardinier.
Description de la maladie
L’oïdium se caractérise par l’apparition d’une poudre blanche ou grisâtre sur les feuilles, les tiges et parfois les fleurs et fruits de vos plantes en provoquant une déformation des feuilles. Les champignons se développent surtout sur les pousses jeunes et fraîches et de dispersent très facilement dans le vent : la dissémination de la maladie est alors rapide. Il vous faut agir vite et traiter la maladie avant que les champignons ne s’étendent trop.
Ces champignons se développent et prolifèrent par temps chaud et sec avec un taux d’humidité élevé. Les périodes à risque s’étalent donc d’avril à juin et au début de l’automne. Certains facteurs favorisent l’apparition de la maladie, comme des écarts de température entre le jour et la nuit, essentiellement au printemps et à l’automne, une humidité élevée et l’arrivée de la chaleur estivale.
À noter, chaque variété de plante est soumis sa propre forme d’oïdium.
Ces champignons peuvent affecter le potager et le verger aussi bien que le jardin ornemental. Il convient d’être vigilant, mais rassurez-vous, de nombreux moyens sont à votre disposition pour lutter contre cette maladie, en préventif et en curatif.
Moyens de lutte contre l’oïdium
Précautions à prendre en amont
- Lors de la plantation, notamment au potager, pensez à bien espacer vos cultures entre elles. Bien aérées, elles éviteront à l’eau de stagner et gêneront la prolifération de l’oïdium. Une opération à réaliser spécialement sur les rosiers dont il faut dégager le cœur.
- Nettoyez régulièrement autour de vos plantations en enlevant herbes et feuilles.
- Faîtes attention à l’humidité, notamment durant les périodes à risque : n’arrosez pas les feuilles par forte chaleur et privilégiez un arrosage en début de matinée.
- Si votre jardin et votre potager sont touchés régulièrement par cette maladie, alors traitez préventivement les plantes sensibles : courgettes, concombres, courges, potirons…
- Aux premiers signes de la maladie, supprimez immédiatement les feuilles et toutes parties infestées de la plante atteinte. Brûlez-les pour stopper ou au moins ralentir la progression de la maladie.
Traitements préventifs et curatifs
- Décoction de prêle - Purin d’ortie - Décoction d'ail - Infusion ail et lait : curatif Ces quatre traitements sont à utiliser dès l’apparition des premiers champignons. Ils permettent de lutter contre l’oïdium sans impacter l’environnement ni la fertilité du sol.
- Lait : préventif En utilisation préventive, vaporiser un mélange d’eau et de lait (écrémé pour éviter les odeurs et ne pas favoriser l’implantation d’autres champignons !) sur les feuilles de vos plantes à risque :1/2 litre de lait et 4,5 litres d’eau, toutes les semaines.
- Eau de Javel : préventif & curatif En préventif, diluez 25ml d’Eau de Javel dans 2 litres d’eau et pulvérisez les plantes. En curatif, respectez le même dosage et pulvérisez les feuilles, en évitant les heures d’ensoleillement. Pensez aussi à bien protéger le sol car l’Eau de Javel, même fortement diluée, a un impact sur la faune et la flore de votre terre.
- Bicarbonate de soude : curatif Ce traitement empêche la formation des champignons, grâce à son pH basique. Diluez une cuillère de bicarbonate dans un litre d’eau et pulvérisez cette solution à la fois sur et sous les feuilles (en faisant attention de ne pas disperser les champignons !).
- Soufre : curatif Le souffre est un fongicide naturel pouvant être employé en agriculture biologique. Il est totalement biodégradable. Il est conseillé de l’appliquer par des températures comprises entre 18 et 25°C (l’oïdium apparaît entre 16 et 28°C) et hors soleil. Appliqué en pulvérisation, il se transforme en vapeurs qui s’introduisent dans les champignons pour ralentir leur croissance voire les éliminer. Le souffre s’achète en poudre à mélanger à l’eau ou en liquide (ce qui évite le risque d’inhalation). Veillez à bien respecter les doses !