Le camélia est l’un des plus beaux arbustes à fleurs dans le monde. On compte de nos jours plus de 35 000 variétés de camélias de par le monde.
Une grande histoire pour une grande plante
Originaire de l’Asie, notamment la Chine et le Japon où le camélia a une place importante. En Chine, on l’appelle Cha, c’est l’arbre à thé. Il serait une combinaison des symboles arbre et printemps en chinois. Au Japon, on l’appelle Tsubaki et il est lié au cérémonial sacré de l’empire japonais. Les Samouraïs eux-mêmes y voient un symbole de la fugacité de la vie.
L’histoire du camélia en Europe est une histoire assez amusante, car elle touche nos amis Anglais et que l’on aime bien rire à leurs dépens. Désireux de pouvoir cultiver eux-mêmes leur thé, la Compagnie des Indes orientales achète aux Chinois des plants de Camellia japonica, une variété ornementale, à la place de plants de Camellia sinensis donnant le thé… C’est ainsi que le camélia se glisse en Europe au 18e siècle.
Ce n’est que dans le courant du 20e siècle que la culture du camélia se démocratise, en particulier grâce à de nouveaux croisements qui permettent aux botanistes de produire des camélias de couleurs différentes ou des camélias plus rustiques et donc adaptés aux climats européens.
Conseils de culture
Le camélia est une plante qui se plait en pot car sa croissance est lente. Cependant, vous pouvez l’installer où bon vous semble dans le jardin : isolé ou en massif, en pot ou en pleine terre.
Le choix de l’emplacement
Le camélia aime les climats doux et humides mais est très sensible à la chaleur et au soleil direct. Il est important de lui réserver une place à l’ombre ou à la mi-ombre. Les camélias sont considérés comme des plantes de terre de bruyère. Ils se plaisent dans un sol acide à neutre.
Le camélia, un arbuste à protéger
Le camélia possède un réseau racinaire qui se développe en surface. Les racines superficielles sont donc à surveiller et à protéger, avec une vigilance spéciale durant l’hiver. Pensez à pailler le sol en hiver avec des feuilles mortes et durant les mois chauds, placez du BRF ou de l’écorce de pin pour conserver l’humidité et la fraicheur de la terre.Multiplier les camélias
Il existe 4 façons de multiplier les camélias : par semis, par bouturage, par marcottage aérien et par greffe – cette technique étant utilisée par les professionnels. Privilégiez le bouturage qui est la méthode la plus simple et la plus sûre d’obtenir un nouveau plant. Pour un clone à l’identique de la plante mère, préférez le marcottage aérien.
Bon à savoir : vous obtiendrez une plante différente de la plante mère si vous multipliez le camélia par semis. De plus, il vous faudra attendre environ 5 ans avant de voir fleurir les premières fleurs.
Maladies et ravageurs connus
Le camélia est souvent attaqué par les pucerons et les cochenilles. Souvent, ils subissent ensuite l’apparition de fugamine sur le feuillage, un champignon noir qui se développe sur le miellat laissé par les pucerons.
La chlorose est une décoloration du feuillage due à une mauvaise assimilation du fer par la plante. C’est en général le signe d’une terre trop calcaire pour le camélia.
Les otiorrhynques sont des coléoptères qui grignotent les bords des feuilles du camélia. Ils sont actifs durant la nuit et disparaissent normalement dès l’arrivée des mois froids. Consultez la fiche ci-dessous pour bien cultiver les camélias !