Quercus est le genre de chêne le plus répandu en France ; on en trouve naturellement une vingtaine d’espèces en Europe dont 8 en France. Retour sur le roi des forêts françaises:
le chêne.
Le chêne, majestueux en son jardin
Il a fait son apparition entre -10 000 et -13 000 avant J.C. et s’est installé doucement mais très sûrement dans nos paysages.
À l’état naturel, le chêne a
une grande capacité d’adaptation car c’est un arbre polymorphe génétiquement – c’est-à-dire qu’il possède des allèles différents qui coexistent et lui permettent de s’adapter à différents environnements. C’est ainsi qu’on le trouve dans tout l’hémisphère nord, des zones tropicales asiatiques, aux climats tempérés de l’Europe, jusqu’aux Amériques. Suivant l'espèce, le chêne est à feuillage caduc ou persistant.
En France, le chêne représente
28% des essences de nos forêts, avant le pin. Le chêne en lui-même abrite un écosystème à part entière : il est l’arbre le plus accueillant pour les insectes et les oiseaux – plus d’une centaine d’espèces s’abrite dans un chêne, même après sa mort. Certains scientifiques qualifient même le chêne de «
hot-spot » de diversité :
Un point chaud de biodiversité, ou zone critique de biodiversité, est une zone biogéographique, terrestre ou marine, possédant une grande richesse de biodiversité particulièrement menacée par l'activité humaine. (Définition Wikipédia)
Conseils de culture
On trouve peu de chêne dans les jardins car il peut atteindre une hauteur de
40 m pour les espèces les plus grandes. Cependant, en France, les pépiniéristes offrent plus d’une trentaine d’espèces de chênes à la vente !
Faire un semis avec un gland de chêne
Le chêne se multiplie par semis, alors pourquoi ne pas essayer ? On utilise le gland, le fruit du chêne qui mûrit sur l’arbre et que l’on récolte à l’automne : si la capsule à la base du gland s’enlève facilement c’est qu’il est mature.
- Récoltez plusieurs glands non germés : il faudra faire plusieurs essais de semis car tous ne prendront pas. Pour reconnaître un bon gland, vérifiez qu’il ne porte pas de traces, pas de trous et qu’il soit dur ; l’ultime test est de plonger les glands dans de l’eau : conserver uniquement ceux qui tombent au fond.
- Pour chaque gland, vous utiliserez un pot individuel. Remplissez-les de substrat – un mélange de terre de jardin et de bon terreau pour semis.
- Plantez les glands et recouvrez-les légèrement de terre ; arrosez régulièrement et modérément vos semis pour que le substrat reste humide.
Au printemps, il ne vous reste qu’à repiquer votre ou vos jeunes chênes où vous le souhaitez !
Maladies et ravageurs connus
Suivant les espèces, la résistance aux maladies et aux parasites varie. Les chênes verts, par exemple, sont plus résistants aux maladies tandis que les chênes blancs sont souvent attaqués par l’oïdium.
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Oïdium : il touche certaines espèces, notamment les deux plus répandues en France - chêne pédonculé, chêne sessile.
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Armillaire couleur de miel – pourridié : c’est un champignon qui s’installe sur le réseau racinaire de l’arbre qu’il fait pourrir jusqu’à entraîner sa mort. Il n’y a aucun moyen de lutter naturellement contre cette maladie cryptogamique si ce n’est d’arracher la souche contaminée et de la brûler. La dispersion du champignon se fait sous terre, il est donc vital d’éliminer toutes les racines après avoir enlevé la souche.
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Pucerons : ils sont sans réel danger pour un arbre adulte, cependant les pucerons, en piquant les jeunes pousses, déforment les feuilles à venir.
Retrouvez la fiche téléchargeable pour
bien planter et entretenir un chêne !
Ou la fiche consultable ici même :