Le jardin d’acclimatation est un type de jardin très intéressant, mais son histoire et surtout ses origines prennent source dans l’empire colonial. De nos jours, beaucoup de jardins d’acclimatation ont été transformés, soit en jardins publics, soit en jardins botaniques.
À l’origine du jardin d’acclimatation : les colonies
Dès lors que les gouvernements colonialistes comprennent l’intérêt de cultiver des plantes exotiques, comme par exemple la fraise ou encore la pomme de terre, les jardins d’acclimatation fleurissent en Europe dans la seconde moitié du 19e siècle. On en crée jusqu’à la Première Guerre mondiale. Les premiers à voir le jour sont :- À Pamplemousses sur l’île Maurice, pour les français
- À Tenerife sur les îles Canaries, pour les espagnols
- À Saint-Pierre de la Martinique, encore pour les français
- À Bogor sur l’île de Java, pour les néerlandais
- À Alger, pour les français de nouveau
À noter : le jardin d’acclimatation fait partie, avec son pendant, le jardin d’essai, de ce que l’on appelle les "jardins coloniaux". Le jardin d’acclimatation se trouve dans la métropole, tandis que le jardin d’essai se trouve dans les colonies.
Les caractéristiques du jardin d’acclimatation
Le jardin d’acclimatation est un jardin botanique, spécialisé dans les plantes tropicales. Son rôle était de soutenir l’agriculture coloniale et de fournir des espèces extrêmement esthétiques. Dans ces jardins, on trouve donc essentiellement des plantes tropicales, subtropicales et équatoriales. Le jardin d’acclimatation peut aussi recevoir des animaux « exotiques », tels des girafes, des zèbres, des kangourous, des guépards ou des antilopes. C’est le cas du Jardin zoologique d’acclimatation de Paris, ouvert le 9 octobre 1860, sous l’impulsion de Napoléon III et l’impératrice Eugénie, dans le bois de Boulogne.
Les derniers jardins d’acclimatation du monde
Certains des tous premiers jardins d’acclimatation sont toujours présents, mais nombre d’entre eux ont été reconvertis pour de nouvelles missions comme la protection et la conservation des espèces tropicales. Voici une liste non-exhaustive des derniers jardins d’acclimatation et des jardins d’essais que l’on trouve encore dans le monde :- Algérie, le jardin d’essai du Hamma
- Belgique, les jardins d’acclimatation de Laeken et de Liège
- Brésil, le Parque da Aclimação de Sao Paulo
- Cameroun, le jardin de Limbé
- Congo, les jardins d’Eala et de Kisantu
- Égypte, le jardin d’acclimataion de Ghézireh
- France, les jardins de Toulon, de Menton ou encore de l’île de Batz
- Italie, le jardin de Vintimille
- Maroc, le jardin d’essai de Rabat
- République tchèque, le jardin du château de Prague