Bien commencer le lombricompostage

Cousin du compostage classique, le lombricompostage fait des émules dans le monde entier et il s’avère plus rapide et plus rentable. Découvrez cette technique et comment la mettre en place facilement dans votre quotidien.

 

C’est quoi le lombricompostage ?

C’est tout simplement une forme spéciale de compostage. Autrement appelé vermicompostage, c’est un procédé naturel de transformation de la matière organique où l’on utilise des vers de compost ainsi que les micro-organismes pour décomposer les déchets, notamment de la vie courante. Le lombricompost est issu d’un écosystème autonome et est un excellent amendement, directement assimilable par les végétaux.

Cette méthode est idéale pour les citadins qui ne peuvent pas installer un tas de compost sur leur balcon ou dans leur cour de centre ville. Il s’effectue avec un conteneur appelé le lombricomposteur et est sans odeur : c’est l’action particulière des vers de compost, ils suppriment l’odeur de décomposition des déchets organiques. Ainsi, à la ville comme à la campagne, tout le monde peut bénéficier des atouts du lombricompost.

Ce procédé a été utilisé dans plusieurs pays anglo-saxons tels que le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et les États-Unis à partir des années 70 avant de se généraliser rapidement dans le monde entier.

Le choix du composteur et les vers

Les bricoleurs pourront facilement construire un lombricomposteur, en utilisant de préférence des planches d’aggloméré marine (hydrofuge). Dans le commerce, vous en trouverez dans une fourchette de prix comprise entre 50 et 150€. Il existe deux types de lombricomposteur : vertical et horizontal. Le choix dépend juste de la place que vous pouvez y consacrer.

Du côté des vers de compost, vous en trouverez à la vente en animalerie et en jardinerie. Vous pouvez aussi les récupérer dans le jardin : ils s’installent en surface (environ 10 cm de profondeur). Les vers les plus utilisés sont Eisenia foetida (le vers de fumier) et Eisenia endreï (le ver rouge). Dans des conditions optimales – calme, obscurité, température moyenne comprise entre 15° et 20°C-, les vers mangent beaucoup, jusqu’à une fois leur poids par jour ! Ils se reproduisent aussi rapidement (jusqu’à 500 petits par an). Le lombricompostage est, par comparaison, plus rapide que le compostage classique en tas ou en bac.

Quels déchets mettre dans le lombricomposteur ?

En règle générale, les vers de compost apprécient :

• Les fruits et les légumes : épluchures, peaux, chair
• La farine
• Les coquilles d’œufs broyées
• Le marc de café avec son filtre
• Le pain, les pâtes et le riz...

Vous éviterez ce qui est acide, trop salé et trop gras, la viande, l’ail, l’échalote et l’oignon, l’avocat, les épluchures de pomme de terre. Vous pouvez aussi inclure dans le composteur des déchets domestiques et du jardin comme le carton, le papier journal, les pétales de vos fleurs fanées, des feuilles mortes, les orties, la consoude et même des tontes de pelouse. Afin de faciliter le travail des vers, coupez les déchets en petits morceaux et n’en ajoutez pas trop à la fois.

Le démarrage du lombricompostage

1. Commencez par installez la litière composée de papier et de carton, de paille, de copeaux de bois humidifiés dans le fond du composteur.
2. Installez les vers de compost sur la litière.
3. Lorsque les vers sont enfouis dans la litière (comptez 1 à 2 semaines), ajoutez un peu de déchets.
4. Installez un tapis d’humidification – même composition que la litière mais à ne pas humidifier – au sommet des déchets les plus frais pour limiter les moucherons.

Les vers ne vont pas tout de suite s’attaquer aux déchets frais car ils aiment les matières en décomposition. Il faut alors attendre que les déchets commencent à pourrir pour voir les vers s’y intéresser. Ensuite, ajoutez très progressivement les déchets, cela permet aux vers de s’adapter au milieu et donc de se reproduire. En quelques mois, les vers sont assez nombreux et bien installés pour digérer vos déchets quotidiens !